Il est 23h34, ca m'effraie.

Je suis seule face a un écran qui ne m'apprends rien mais que je contemple depuis déjà une heure. Je n'ai rien a lui dire, et il n'a rien a me répondre. Le silence est pesant. Le petit de frère que 12 ans plus tôt on a nommé Simon dors depuis une demi heure. Le porte de sa chambre est close, j'ai beau en être très proche, je ne l'entends pas même respiré. Je n'entends rien, si ce n'est la mouche qui est en train de périr contre l'ampoule du lustre, au dessus de ma tête. Je pourrais me transformer en héroine et lui venir au secours. Mais le courage n'a pas l'air d'être présent. Il faut dire que cela m'arrange. Sauver une mouche, ça sonne mal, et ca n'apporte rien, pas même de la satisfaction personnele. Alors elle grille, comme beaucoup de ses soeurs le font chaque années. Et puis on ne l'entends plus. Je me fiche de ce qu'elle est devenue et me concentre sur autres chose. Un bracelet de perles en bois, un médiator, un pinceau, une bouteille d'eau, de la colle.. Rien. Dehors tout est certainement plus interessant, cependant je ne sors pas. Je ne peux pas de toute façon, les parents rentre bientôt et, comme cité précedemment, le petit frère dort. Je dois le garder et je serais une piêtre baby-sitter si je répondais oui a mes envies, la tentation reste malgré tout. Je réflechirs un instants, je me permets cinq minutes, juste cinq minutes, d'aller gouter l'herbe de mes pieds, nus, et d'écouter les derniers merles chanter, tout en croisant les bras pour me réchauffer, ou je ne me le permets pas ?

Sans.

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